L et J, Une histoire sentimentale(17): Épitaphe amoureuse, Nos chats deuxième partie, épisode 17❤️

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L et J, Une histoire sentimentale(17): Épitaphe amoureuse, Nos chats deuxième partie, épisode 17❤

Une histoire de chats, une histoire de miroir, un rythme nous appartenant. Mastard fut heureux. Il menait une double vie. À l’intérieur, chez nous, on ne pouvait se douter qu’il baguenaudait dans les maisons du quartier. Nous habitions au rez-de-chaussé. De la fenêtre à un parterre de roses, peu de hauteur, et la liberté d’ensuite vaquer d’écuelle en écuelle dans diverses demeures. La vie de ce chat semblait pleine, celle d’un prélat. Une fois, nous fûmes étonnés et surpris de le croiser du regard. Attablés à la terrasse d’un café, nous le vîmes sur un toit déambulé. Qui de lui ou de nous deux fut le plus choqué quand nos regards se sont croisés?

Malheureusement, nous le perdîmes un soir de neige. Ayant fermé la fenêtre, il a dû rebrousser chemin et se perdre. Nous avions connu sa vie de pique-assiette du quartier en sonnant dans les maisons, en collant des affichettes pour le retrouver. Nous comprîmes alors qu’il mangeait dans différents endroits tous les jours, plusieurs fois.

Après Mastard fut Edgar, dit Eddy. Elle choisit le nom. Il lui allait bien. Un petit chaton pirate, tout noir, de la truffe à la queue. Chez le vétérinaire, nous trouvâmes le lien vers une dame nantie d’une portée. Elle l’avait choisi. J’allai le chercher. Elle l’apprécia immédiatement. Joli, joueur, proche d’elle, d’un même caractère farceur et discret, ils étaient faits pour s’entendre. Edgar traversa nos vies trop rapidement. Lors d’une sortie, il cogna certainement contre un scooter. Il s’éteignit aux urgences chez un vétérinaire de Levallois. Des souvenirs qui remontent, ce jour-là, elle pleura. Sensation, que toujours aujourd’hui, je n’aime pas.

Quelques temps passèrent. Notre malchance avec les chats obligeait à s’interroger, à penser que nous leur étions mauvais. Ma sœur partit en voyage et laissa derrière elle les enfants de La Muette (fille de Mado, une histoire de famille). Mon Amour était triste à cette époque. Pour apporter un peu de joie simple chez nous, je pris le parti de rapporter les deux chatons dans notre appartement en attendant le retour de ma soeur. Je me souviens du trajet en métro de Porte d’Ivry à Saint-Lazare avec les deux énergumènes dans une boîte rudimentaire. Un trajet un peu fatigant du genre qu’on apprécie quand il se termine.

Les semaines se transformèrent en moi, ma sœur oubliant de venir chercher ses chats. L’intelligence extrême de Koba le mena à engrosser sa sœur Pétra. Je ne connus jamais de chat plus bête que lui, et plus intelligent que sa sœur. De ce paradoxe naquit un matin une portée de trois chatons. Rebelote, quelques années en arrière, même famille, issue encore d’un voyage. Je m’éveillai le matin pour aller travailler et sentis au bout du lit la moiteur d’un liquide sur mes jambes. Je compris immédiatement qu’elle avait mis bas. Je ne la trouvai pas. Elle avait niché dans le placard de l’entrée. Une vision douce et mignonne que celle de trois petites saucisses d’une nuit qui tétaient  leur mère.

Nous gardâmes deux des trois chats: Fierbidon et Jolibidon. Le Boss, encore un de mes surnoms, alla chez un ami de ma mie. Il mourut malheureusement encore rapidement, une maladie. Mais, nos deux chats, eux, sont toujours là. Ils ne sont pas très intelligents, ni aventuriers. Fier est gracile et aime manger. Joli est …joli et ressemble à un sphinx de l’Antiquité. Ils ont passé les dix années. Je ne les vois plus depuis quatre mois. Je pense à eux parfois. Toujours une pointe au cœur dans un supermarché quand je vois les litières ou les croquettes. Je suis sûr qu’elle doit bien s’en occuper. Je ne dois pas leur manquer. Ce sont des chats, ils savent s’adapter à leur confort. Ils vivent avec un autre. Elle a dû lui conter l’histoire. Mais toujours aujourd’hui, je vois leur arrière-grand-mère, et leur histoire si je vous la conte, nous l’avons surtout vécu.

Les animaux de compagnie sont des petites âmes, des petites vies. (À suivre…)

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