Flaubert, biographie simplifiée.

Flaubert (1821-1880)

Romancier français réaliste, contemporain de Baudelaire, Maupassant, Hugo.

Mouvement littéraire : réalisme.

Œuvres principales : Madame Bovary (1857), Salammbô (1862), L’Education sentimentale (1869), Trois contes (1877).

Flaubert naît à Rouen dans une famille de médecins, avec un père chirurgien. Il développe très tôt une passion pour la littérature, avec des œuvres de jeunesse inachevées telles que Passion et vertu (s’apparentant à Madame Bovary) ou Mémoire d’un fou (à rapprocher de l’Education sentimentale). Il rêve d’un destin littéraire comparable à ses idoles : Balzac, Chateaubriand ou Stendhal. Elève dissipé, il se fait renvoyer de son lycée, et passe seul son bac. Il s’engage sans enthousiasme dans des études de droit, en suivant les désirs de sa famille.

Il est marqué une première fois dans sa jeunesse par sa rencontre, et sa passion muette pour Elisa Schlésinger, sa première égérie. L’exaltation romantique de sa jeunesse lui fait passer une vie de bohème durant ses études à Paris. Il renonce à les poursuivre après une attaque d’épilepsie, qui rappelle sa santé précaire. 1846 est une année terrible pour lui avec la mort de son père et de sa sœur Caroline. Devenu rentier par son héritage, il se consacre dorénavant à la littérature en s’installer à Croisset à proximité de Rouen dans la maison familiale avec sa mère. C’est aussi à ce moment qu’il commence sa relation sentimentale et épistolaire tumultueuse avec Louise Colet.

Il débute alors une nouvelle période de sa vie où il alterne des phases de travail intense à Croisset, des périodes plus mondaines à Paris, et des voyages en Méditerranée, qui l’inspirent pour ses œuvres (Hérodias 1876). Entre 1849 et 1851, il entreprend un voyage au Levant, en Grèce et en Italie avec son ami (et futur éditeur de Madame Bovary) Du Camp, qui le ramène en 1858 en Tunisie pour préparer Salammbô. Son premier succès arrive avec Madame Bovary en 1857 et le procès qu’il gagne (contrairement à Baudelaire la même année pour les Fleurs du mal). Il fréquente alors la société parisienne des gens de lettres comme Sainte-Beuve, Gautier, Baudelaire, ou Hugo, ou le salon littéraire de la princesse Mathilde. Mais, son deuxième grand roman, l’Education sentimentale, est mal accueillie et se vend peu.

En 1874, il publie enfin la grande œuvre qui lui tenait à cœur, tant de fois repoussée, la Tentation de Saint-Antoine. L’année suivante, les heures douloureuses de sa fin de vie commencent. Les affaires de son neveu l’entraînent dans la ruine. Il effectue alors un travail régulier et publie un cœur simple en 1876, Trois contes en 1877, et aussi la légende de Saint Julien l’Hospitalier. Il se lie avec Maupassant, son disciple, et meurt avec une santé délabrée en Mai 1880. Bouvard et Pécuchet, inachevé, paraît de manière posthume. A son enterrement la nouvelle garde naturaliste est présente : Zola, Daudet, Edmond Goncourt ou Maupassant.

L’écriture de Flaubert est marquée par la précision, voire l’obsession de la phrase juste. Il peut passer des heures sur une phrase afin de rechercher celle qui est « mûre ». Il déclame ses écrits, dans l’épreuve du « gueuloir » pour éprouver l’harmonie des mots. Il essaie de bannir les pronoms relatifs et adopte une utilisation particulière du « et », qui découpe son propos. Concentré sur l’esthétique littéraire, il passe entre dix et douze heures par jour à écrire. Ce perfectionnisme fait partie de sa singularité.

Il se situe à une position charnière du XIXème siècle. Il poursuit le début du réalisme, et du roman psychologique, engagé par Balzac et Stendhal. Il s’impose comme le précurseur du naturalisme, comme en témoigne l’admiration des écrivains de la fin du XIXème siècle pour son œuvre (même du début du XXème comme Proust). Il puise aussi son réalisme dans sa vie et ses voyages, comme dit auparavant, pour être au plus proche de la vie. Son ironie mordante provient de son dégoût de la bourgeoisie et de son hypocrisie. En cela, il se rapproche de Baudelaire, qui loua la pertinence de Madame Bovary dans sa revue l’Artiste. Il est l’écrivain d’un réalisme sans fard, qui plonge au cœur des mesquineries humaines.

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