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Poésie: Des enfants…
Regarder avec des yeux fatigués un enfant qui dort
Fait oublier les difficultés de la journée, vaut tous les trésors.
Cueillir au petit-déjeuner un innocent sourire
Avec des pains au chocolat efface quantité de soupirs.
Apprendre et transmettre en jouant avec des mots de quatre ans
Réchauffe le coeur, élève l’âme bien loin du quotidien, de ses tyrans.
Quand on a quatre ans, on aime le monde, surtout ses parents
On ne connaît ni l’avidité, ni la guerre, juste des petits enfers
On a mal au ventre, on veut pas se coucher, on est en colère
On doit être protégé. Quand on est petit, on ne possède pas tous les éléments.
Mais, des adultes n’y pensent pas. Ils les mettaient dans des putains de camps
En Europe. Parce qu’ils étaient juifs. Dites moi ce qu’en savait un gamin, comment?
En Afrique, des salauds en font des soldats combattants?
À Gaza, ils meurent pourquoi ? Comprennent-ils les bombardements ?
S’en prendre à des enfants, c’est voler les rêves de tout le monde
C’est piétiner la part d’innocence de chacun, les chants, les rondes
C’est nier sans possibilité de retour l’espoir de voir une dernière fois
Le ciel comme s’il était d’une beauté infinie sans limite ni loi
Et de croire que les rêves se réalisent.
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