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Poésie de poète, poésie sur le combat : une bataille.
Des cavaliers sans têtes sur leurs destriers
Éructaient leur force destructrice et ravageuse
Les lignes adverses plieraient devant la faucheuse
L’effroi suffirait à rompre les vaillantes velléités.
Cette déflagration de morts-vivants si violents
Ne souffla ni l’héroïsme, ni le courage de l’infanterie
Face à l’horreur, les officiers organisèrent sa survie
Chaque soldat se fit de marbre face à l’enfer, indolent.
Le choc arriva. Le fracas, la mort, le combat.
La lutte pas a pas, les bruits, le toucher, l’odeur
Les sans-tête avaient perdu le sens de l’honneur
Ils ne réfléchissaient plus, le cerveau à ras.
Les vivants se souvenaient du pourquoi
De leurs enfants, de leurs femmes, de leurs destins
La foi, une infime flamme brillant en leur sein
Trompés par la vie, ils menaient une nouvelle voie.
Le coeur est lié à l’âme
L’âme est liée à l’être
La main au deux
L’épée suit cette voie.
La bataille laissa beaucoup de morts
Trop, mais l’enfer restait dehors.
Des hommes debout avait gagné leur nom
Les corps sans tête restaient sans prénom.
Ainsi continuait la civilisation.
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