lescoursjulien.com
Le classicisme
- Epoque :le XVIIème siècle (années 1600)
- Contexte historique : le siècle de Louis XIV (règne de 1661 à 1715) avec un grand rayonnement militaire, économique et culturel de la France en Europe.
- Auteurs majeurs : Boileau, La Fontaine, La Bruyère, Corneille, Racine, Molière.
- Œuvres majeures : L’art poétique (1674), Les Fables (de 1668 à 1694), Les Caractères (1688), Cinna (1639), Iphigénie (1674), Les femmes savantes (1672).
- Registres littéraires dominants : tragique, comique, didactique.
- Devise : « plaire et instruire »
Le classicisme est un mouvement artistique et littéraire qui se développe surtout en France durantle règne de Louis XIV. Le terme prend sa source dans la volonté des contemporains de s’inspirer des auteurs antiques, des auteurs de « première classe ». Plus tard, au XIXème siècle, les Romantiques réutiliseront le terme « classique » cette fois-ci de manière péjorative, pour rejeter les règles instituées durant cette époque.
En effet, le « classicisme » peut se définir par ses règles rigoureuses. Posées par Boileau dans son ouvrage L’Art poétique (1674), elles prennent leurs sources dans la Poétique d’Aristote. Il s’agit de s’inspirer de la littérature grecque en la réactualisant. L’idéal esthétique, la vision de la forme conserve des similitudes : supériorité de la tragédie, utilisation d’une langue soutenue, choix d’une métrique et d’un vers roi (l’alexandrin). La symétrie, et l’harmonie sont recherchées. C’est une école artistique de l’ordre, contrairement au baroque (mouvement artistique précédent). L’art et les artistes sont de leurs temps. La France de Louis XIV a envie d’ordre après les périodes troublées de guerres de religion et la révolte de La Fronde qui a marqué le roi lors de sa jeunesse.
Le genre le plus emblématique du classicisme est certainement le théâtre. Trois auteurs majeurs se dégagent : Corneille (l’aîné, qui avait commencé sa carrière lors du baroque), Molière et Racine. Les auteurs doivent respecter la vraisemblance et la bienséance. Le spectacle doit paraître vrai, afin que le spectateur s’identifie aux acteurs. La règle des trois unités rythment les pièces : unité de lieu (un seul lieu), de temps (l’action se déroule sur une journée) et d’action (une seule intrigue principale) Il s’agit aussi d’éviter la vulgarité ou la violence, de choquer le spectateur. La langue doit rester soutenue (en vers le plus souvent comme les Anciens) et les personnages doivent respecter dans leurs relations les statuts sociaux (l’aristocrate et l’homme du peuple conservent leurs places). L’oeuvre se compose de cinq actes, avec l’exposition dans le premier acte, les péripéties ensuite, et le dénouement enfin La tragédie trouve ses sujets dans l’histoire et la mythologie gréco-romaine bien souvent : Iphigénie (Racine), Cinna (Corneille). Les comédies, à l’image des pièces de Molière, se font à la mode italienne et effectue de nombreux emprunts à la commedia dell arte avec les personnages de Sganarelle ou Scapin.
Seulement, le classicisme en littérature n’est pas représenté que par le théâtre. Les fables (La Fontaine), la caricature (La Bruyère) ou le roman (Madame de La Fayette, La princesse de Clèves) s’y expriment aussi. Les œuvres sont le plus souvent moralistes. La forme doit plaire, entraîner le lecteur ou le spectateur, mais l’oeuvre doit aussi apprendre. « Plaire et instruire ». Les auteurs se plient à cet étendard du classicisme. Les autres arts participent à l’éclat à ce mouvement notamment l’architecture (Versailles) avec la symétrie, et l’ordre des agencements, des motifs décoratifs. Il reste profondément attaché au rayonnement de la France durant le règne de Louis XIV, mais la fin du XVII ème siècle annonce déjà les Lumières, et les premières critiques de la société.
lescoursjulien.com
Page Facebook: CoursJulien
Twitter:@lescoursjulien
Contact: lescoursjulien@yahoo.fr