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Poésie: La nuit.
La nuit est un bocal d’encre noir
Sans bruit, sans oubli, elle recouvre
De son manteau à double face les richesses du Louvre
Les parfums sirupeux et fumeux du spirituel encensoir
Qui balance dans les airs dormants les rêves, les espoirs
Qui protègent des esprits malins la tentation des rois fous
Des saugrenus élans qui dans la journée se jouent
Et qui dans la nuit restent sans conséquences
Car tout le monde dort et s’en balance.
J’aime la nuit pour son calme et ses mystères
Si à l’aube il n’en reste rien, ils auront vécu éphémères
Si la tranquillité Rue de Rivoli, au centre de Paris
N’est qu’une illusion pendant quelques heures après minuit
C’est tout de même un présent que l’éveil des étoiles donne
C’est tout de même une lueur sur nos âmes qui pardonne.
J’apprécie la nuit qui fait de nous des insoumis
On peut en tirer les moments jusqu’à l’insomnie
Elle devient cruelle quand le lendemain approche
Quand on sent que le char de Phaéton passe le porche
De la fanfare trompette du réveil dans le réel
Dans la réalité des problèmes qui ont une voix de crécelle.
J’aime la nuit car dans ses bras je la vois
Elle, que je connaissais aussi le jour
Quand elle était mon amour
Et que nous partagions du diurne l’au-delà.
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