L et J Poésie d’amour: Un conte♥️

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L et J Poésie d’amour: Un conte♥️

Les portes s’ouvraient
Elles grinçaient
Le temps avait engourdi les gonds
Les toiles d’araignée tombaient du plafond
Une lumière salvatrice nimbait de feux
Le hall des ébats et des rires heureux
Narrés sur des métopes ornementaux
Aux caractères byzantins, orientaux
Les statues d’elle sortaient de la pénombre
L’atmosphère perdait sa lourdeur sombre.

Au milieu de l’entrebâillement s’avançait
Une petite silhouette, miroir des alouettes
Je reconnus la démarche discrète
Le décor monumental la dérangeait.
Un peu maladroite, très attachante
Elle traversait l’allée du hall, vers moi
Sans elle, sans couronne, je n’étais plus roi
Maladroite, fatiguée , elle me semblait tout de même une infante
Venue tout droit d’un pays de soleil, d’un livre des merveilles
Qu’aurait conté Marco Polo à Rustichello dans une prison italienne
Pour comme à cet instant de l’obscurité ouvrir les persiennes.

Elle murmura avec les yeux dans les miens
« Je suis venue, je suis là, tu vas bien?
-Oui, maintenant que tu es là. Tu as faim? »
Son regard s’illumina, je cuisinai, nous dînâmes sereins.

Jamais la lumière ne quitta plus nos prunelles
Elle para les années de plus en plus belles
Et nous nous souvînmes avec dérision
Des blessures nées de l’égoïste inattention.

Les contes racontent parfois la réalité
Ils y apportent souvent plus de simplicité.

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