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Biographie simplifiée: Voltaire.
Jeunesse.
Voltaire, de son vrai nom François-Marie Arouet, est né à Paris en 1694. Il a passé sa jeunesse dans l’éducation et la formation classique, étudiant le latin, le grec et les mathématiques notamment au collège Louis-Le-Grand, puis au collège de Clermont à Paris. Ensuite, il débute l’Académie de droit, mais abandonne pour se consacrer à la littérature et la philosophie. Il a commencé sa carrière littéraire en 1715 avec des poèmes et des pièces de théâtre, mais il a vite élargi son champ d’intérêt aux sciences, à la philosophie et à l’histoire. Toute sa vie, dans de nombreux, il poursuivra son apprentissage en autodidacte.
Une vie mouvementée.
Par ses prises de position, Voltaire rencontre rapidement des ennuis. Son premier emprisonnement s’est produit en 1717. Il a été emprisonné pour avoir écrit et diffusé des écrits critiques à l’encontre du régime politique et de la religion de l’époque. Il a été accusé d’avoir écrit une lettre injurieuse à un membre de la cour, et a été emprisonné à la Bastille pendant 11 mois. Il a également été banni de Paris pendant deux ans.
Ce premier emprisonnement a été le début de sa première période d’exil. Il a été contraint de quitter Paris et de s’exiler en province, où il a passé plusieurs années. Il a été accueilli par des amis et des membres de sa famille, qui l’ont aidé à poursuivre ses études et à écrire. Il a profité de cette période pour écrire des poèmes et des pièces de théâtre, qui ont été publiés sous le nom de Voltaire, nom de sa grand-père paternel, afin d’éviter des soucis judiciaires.
Il s’exile en Angleterre entre 1726 et 1729. Il a quitté la France après avoir été accusé d’avoir écrit des vers irrespectueux à l’égard de la famille régnante et a été contraint de s’exiler en Angleterre. Pendant son séjour il a été exposé aux idées des philosophes des Lumières et a découvert les institutions et les idées libérales de l’Angleterre, qui ont eu un impact important sur sa pensée et ses écrits ultérieurs
Voltaire a continué à écrire et à publier des œuvres de fiction, de théâtre et de poésie, ainsi que des essais sur des sujets tels que la politique, la religion et la science. Il a également été impliqué dans de nombreuses polémiques et controverses, souvent à cause de ses opinions et de ses écrits critiques. Il a été emprisonné à plusieurs reprises, et a été contraint de s’exiler à nouveau en raison de ses opinions et de ses écrits critiques.
Il a écrit des pièces de théâtre qui ont eu un grand succès comme Mahomet(1741) ou Zaïre(1732) qui ont été jouées à Paris. À noter qu’aujourd’hui ses pièces de théâtre ne sont pas considérées comme des œuvres majeures. Il a fréquenté les salons de la noblesse parisienne, où il a rencontré des écrivains et des artistes de renom, comme Madame de Pompadour, qui l’ont soutenu dans ses activités littéraires et lui ont ouvert les portes de la cour. Il a également été membre actif du salon de Madame du Deffand, où il a rencontré des intellectuels comme Diderot et d’Alembert. Il a également été membre de la Société des Encyclopédistes, qui était un groupe de personnes qui travaillaient sur l’Encyclopédie, un ouvrage collectif qui a rassemblé les connaissances de l’époque.
En 1750, il s’installe en Prusse invité par Frédéric II. Au bout de trois années, en désaccord avec ce dernier, il part et vit principalement près de Genève où il est édité.
La retraite à Ferney.
L’exil de Voltaire à Ferney est l’une des périodes les plus importantes de sa vie. Il a acheté le château de Ferney en 1758, alors qu’il était âgé de 64 ans, et y a vécu jusqu’à sa mort en 1778. Cette période a duré plus de 20 ans et a été marquée par une grande activité intellectuelle, littéraire et philanthropique.
Ferney est situé dans le sud-est de la France, près de la frontière suisse, et Voltaire y a vécu en tant qu’exilé volontaire. Il a utilisé cette période pour écrire de nombreux ouvrages importants, tels que « Candide » ou « Dictionnaire philosophique », dans lesquels il défend la liberté de penser et de critiquer, et il a été un défenseur fervent des droits de l’homme et de la tolérance. Il a également été actif dans les cercles intellectuels de son époque, et a joué un rôle important dans le mouvement des Lumières en France.
Il a également consacré une grande partie de son temps à des projets philanthropiques, tels que la construction d’une école, d’une bibliothèque et d’un hôpital pour les habitants de la région. Surtout, c’est à cette époque qu’il s’engage pleinement sur deux affaires:
L’affaire du Chevalier de La Barre est un procès célèbre qui a eu lieu en France en 1766, au cours duquel François-Jean de La Barre, un adolescent de 19 ans, a été condamné à être décapité pour avoir commis des blasphèmes et des actes de profanation. Il a été accusé d’avoir refusé de saluer une croix sur le passage d’une procession religieuse, d’avoir chanté des chansons blasphématoires et d’avoir mutilé une statue de la Vierge.
Voltaire a pris position contre ce jugement et a défendu la cause de La Barre. Il a critiqué la religion et l’autorité judiciaire qui ont condamné La Barre, et a dénoncé la violence et l’injustice du procès. Il a écrit plusieurs pamphlets et lettres pour défendre La Barre et pour exposer les abus de pouvoir et l’intolérance religieuse qui ont conduit à son condamnation. Il a également soutenu financièrement la famille de La Barre pendant le procès et après la condamnation.
Voltaire a également joué un rôle dans l’affaire de Calas à partir de 1761, un autre procès qui a eu lieu à la même époque. Jean Calas, un protestant, a été accusé et condamné pour le meurtre de son fils, qui était catholique et qui aurait été tué parce qu’il se serait converti. Voltaire a été un défenseur ardent de Calas, qui a été innocenté après son exécution. Il a écrit de nombreux pamphlets et lettres pour dénoncer les abus de pouvoir et l’intolérance religieuse qui ont conduit à la condamnation de Calas.
Il écrit encore beaucoup jusqu’à sa mort, notamment des milliers de lettres avec comme signature EI à partir de 1764 (Écrasons l’Infâme, l’Infâme étant l’Eglise), ou le Dictionnaire philosophique (1764) et le Traité sur la tolérance (1763) qui ont défendu la liberté de penser et la tolérance religieuse.
La postérité de la pensée de Voltaire est immense. Il fut l’un des grands artisans des Lumières et légua à la littérature la forme particulière du conte philosophique (Zadig, Candide, Micromégas, L’Ingénue). Même si Rousseau et lui furent en conflit sur la notion de progrès surtout (chère à Voltaire, abhorrée par Rousseau), ils défendirent la liberté d’expression avec la même intensité.
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